Le rapport de diagnostic sur les opportunités de restauration des mangroves au Togo du projet PAPBio C1-Mangroves « de Gestion des forêts de mangroves du Sénégal au Bénin » effectué par Agbozegué ONG a été validé ce mardi 30 juin 2020 au cours d’un atelier de validation tenu à Aného dans la commune des Lacs 1.
En présence des acteurs du développement, des représentants préfectoraux de l’environnement et de l’agriculture des Lacs et Vo, des maires des Lacs 1, 2, 3 et Vo 3, des ONG notamment AVOTODE, AHD, OJEDD et COSOL PG, des chefs traditionnels et acteurs impliqués, le document d’une quatre vingtaine de pages titré « DIAGNOSTIC PROSPECTIF DU PAYSAG E PRIORITAIRE DE CONSERVATION DU MONO VOLTA (TOGO ) » du projet de Gestion des forêts de mangroves du Sénégal au Bénin, a été présenté pour le docteur et professeur Gabriel SEGNIAGBETO.
Au Togo, les écosystèmes de mangroves sont localisés dans l’extrême sud – est. Elles sont caractérisées par deux espèces (Rhizophora racemosa et Avicennia germinans). Ces mangroves se trouvent le long des chenaux du système fluvio – lagunaire du sud Togo, du ch enal de Gbaga et ses affluents (GIZ/RBT Delta Mono, 2016b). D’une superficie de 1 000 hectares en 1998 (Afidegnon, 1999). Un récent rapport de la FAO – Togo a estimé leur superficie à 112,53 hectares obtenus à partir de la classification supervisée des images Landsat de 2018 avec 30 m de résolution spatiale.
Aujourd’hui, ces mangroves sont représentées par de petites franges atteignant rarement dix mètres de large le long des berges de ces cours d’eau. Elles sont discontinues avec de petits fragments isolés par endroits. Dans le cadre de cette étude, leur superficie est estimée à 115,70 hectares pour l’année 2020.
Le paysage de mangrove au Togo présente une grande potentialité faunique et certainement une des plus importantes parmi les paysages de mangroves Mono – Volta. Les mangroves sont des écosystèmes très productifs et à usages multiples. Elles fournissent aux populations du bois, des crustacées, des poissons, de nombreux produits forestiers non ligneux, des pâturages, des services de régulation (climat, eaux potables et inondations), etc. leur dégradation est parfois due à l’action humanitaire et surtout aux besoins de l’homme, d’où une variation. Ces facteurs de dégradation des mangroves au Togo sont assez variés et l’on peut citer entre autres : l’extraction du bois – énergie, l’extension des plantations de cocotiers et de canne à sucre , la modification des conditions hydrologiques, l’élevage des b ovins et porcins , les systèmes de gouvernance , la prolifération des plantes envahissantes, l’installation des infrastructures portuaires , les faibles capacités opérationnelles des structures d’appui, l’inefficacité des règles coutumières de gestion des ressources naturelles, les pollutions et les feux de brousse.
Les acteurs impliqués dans la protection et la conservation de la nature ont après cent cinq (105) minutes de travail de groupe ont apporté des suggestions et remarques au document afin qu’une amélioration soit faite.
Au terme des travaux, le rapport du Projet PAPBio C1 – Mangroves « de Gestion des forêts de mangroves du Sénégal au Bénin » présenté par AGBOZEGUE ONG a été validé par acclamation par les acteurs présents.
En rappel, les activités démarrées très tôt le matin de ce mardi ont été clôturé par le préfet des Lacs Daté Bénissan. Ce dernier n’a pas ignoré de sensibiliser l’assistance sur les mesures barrières de Covid-19.
H-COM